Les victimes d'une guerre doivent toujours être respectées. Il faut s'en souvenir et rendre hommage à leur mémoire. Croire qu'il y a dans un conflit, d'un coté les bons avec ses innocents et de l'autre les mauvais avec ses coupables, c'est imposer pour les uns, le devoir de mémoire et pour les autres l'impératif de l'oubli. Toute guerre est atroce. Aucune n'est propre. Et si l'on estime qui y a des guerres justes, il n'y a pas d'obligation à effacer les 80 000 morts d'Hiroshima, les 40 000 morts de Dresde et de Nagasaki principalement civils.
Donc commémorons et laissons commémorer de part et d'autre. N'accordons pas aux uns ceux que nous refusons aux autres. Les critères d'évaluations des horreurs et des souffrances sont bien trop fluctuants en fonction des sympathies et des opinions politiques.
Essayons d'équilibrer la balance. Les morts et leurs familles ont besoin de justice. Le négationnisme n'est souvent pas là où on l'attend et l'humanisme dont se gargarisent certaines personnalités, associations et hommes politiques est singulièrement hémiplégique.
Dénonçons le terrorisme mais tous les terrorismes. Condamnons les tous !
Honorons les victimes, toutes, sans exception.
A cette condition seulement, pourront se retrouver les peuples et dire ensemble : " Plus jamais ça !! "
Dans le cas contraire nous ouvrons le règne d'une nouvelle discrimination, la plus ignoble de toute, celle que l'on fait aux morts pour qu'ils disparaissent à jamais. Cet apartheid mémoriel justifie la disparition de ces oubliés ; fautifs et responsables donc indéfendables aux yeux de l'histoire que l'on veut officielle.
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