Une agitation hystérique s'est instaurée, dans ce contexte terroriste, autour de la déchéance de nationalité qui ne concernerait que les binationaux.
Des voix s'élèvent hurlant à la discrimination et à l'amalgame qui serait une " atteinte aux valeurs républicaines " et qui remettrait en cause le droit du sol.
Cette mesure, qui serait inscrite dans notre constitution, serait une attaque intolérable à la vocation de la France et au principe d'égalité entre ses citoyens.
Cette mesure gadget, qui ne servira pas à grand-chose, sinon à créer des sans papiers, qui s'empresseraient de demander les formulaires de régularisation et des allocations diverses et variées, accumule les objections et les protestations outragées.
Laissons de coté une partie de cette gauche qui s'offusque et qui se persuade toujours que l'histoire de France a commencé en 1789 et qu'il n'y avait rien avant.
Attardons nous sur ces bi nationaux qui s'indignent et se répandent dans les journaux et plateaux de télévision élus et représentants politiques y compris.

Ceux qui se sentent les plus visés sont les bi nationaux du Maghreb et notamment d'Algérie.

http://www.lavoixdunord.fr/region/decheance-de-nationalite-si-ca-passe-je-renverrai-ia23b44386n3247901
http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/04/face-a-la-decheance-de-nationalite-l-amertume-des-binationaux_4841151_3224.html
http://www.lavoixdunord.fr/region/bachant-mostafa-ghezal-adresse-une-lettre-ouverte-au-ia12b45170n3244691
http://www.europe1.fr/societe/decheance-de-nationalite-la-parole-est-aux-binationaux-2644467
http://www.slate.fr/story/112049/temoignages-binationaux

Ils dénoncent une discrimination intolérable disent certains. Un " Apartheid " qui les fabrique " français de deuxième zone ", comme naguère la France coloniale avait traité leurs grands parents en leur imposant le code de l'indigénat et le second collège électoral.
Les plus outragés indiquent que c'est une atteinte odieuse contre le sacro saint droit du sol.
Ils ne veulent donc pas de statut particulier, mais oublient qu'ils en ont déjà un.
En effet, le droit du sol est une réglementation récente ainsi que la bi nationalité, auquel s'ajoute un privilège pour les franco-algériens, de libre circulation assis sur des accords gouvernementaux de 1968.

Pour les français d'Algérie, le droit du sol n'existe pas.
La bi nationalité non plus. Les accords d'Evian nous la toléraient pour trois ans.
Le gouvernement algérien a verrouillé la condition d'obtention à l'acquisition de la nationalité algérienne.
Pour l'obtenir, il faut être né d'un parent au moins algérien, et surtout être de religion musulmane

Conclusion :
A la minute, où vous naissez sur le sol de France, vous êtes français quelque soit la nationalité de vos parents. C'est irrévocable ! Vous devenez donc bi national, même sans le demander.

Vous êtes né sur la terre d'Algérie comme vos arrières grands parents vous ne serez " que " français. Vous serez étranger sur le sol qui vous a vu naitre.
Tout le mode trouve cela bien naturel.
Et après ça, on viendra nous parler de discrimination

Dispositions concernant les citoyens français de statut civil de droit commun.

a) Dans le cadre de la législation algérienne sur la nationalité, la situation légale des citoyens français de statut civil de droit commun est réglée selon les principes suivants. Pour une période de trois années à dater du jour de l'autodétermination, les citoyens français de statut civil de droit commun (français d'Algérie ndlr) :
- nés en Algérie et justifiant de dix années de résidence habituelle et régulière sur le territoire algérien au jour de l'autodétermination
- ou justifiant de dix années de résidence habituelle et régulière sur le territoire algérien au jour de l'autodétermination et dont le père ou la mère né en Algérie remplit, ou aurait pu remplir, les conditions pour exercer les droits civiques.
- ou justifiant de vingt années de résidence habituelle et régulière sur le territoire algérien au jour de l'autodétermination, bénéficieront, de plein droit, des droits civiques algériens et seront considérés, de ce fait, comme des nationaux français exerçant les droits civiques algériens.
Les nationaux français exerçant les droits civiques algériens ne peuvent exercer simultanément les droits civiques français. Au terme du délai de trois années susvisé, ils acquièrent la nationalité algérienne par une demande d'inscription ou de confirmation de leur inscription sur les listes électorales ; à défaut de cette demande, ils sont admis au bénéfice de la convention d'établissement.
http://exode1962.fr/exode1962/accords-evian/accords.html

Retour en haut de la page

Retour au menu "Reciprocité ? "


Mis en ligne le 12 février 2016

Entrée  - Introduction  -   Périodes-raisons  -   Qui étaient-ils?  -   Les composantes  - Les conditions  - L'attente  -   Le départ  -  L'accueil  -  Et après ? - Les accords d'Evian - L'indemnisation - Girouettes  -  Motif ?  -  En savoir plus  -  Lu dans la presse  -