Dès les premières actions offensives de l'OAS, le pouvoir met en place des " missions policières " à Alger. |
||
a/ Mission du commissaire Grassien, sous-directeur de la Police Judiciaire (PJ) au printemps 1961.
Cette unité comportera une quinzaine de policiers de Métropole. Elle perdra l'inspecteur Joubert et quittera l'Algérie le 9 novembre 1961.
b/ Mission du commissaire Guépratte en octobre 1961. elle est chargé de mettre en place les bases d'une troisième structure plus " compétitive". |
||
c/ La mission C commandée par Michel Hacq, alias professeur Hermelin " (directeur central de la PJ).
Nommé le 26 novembre 1961 à la tête de l'ensemble de la Mission C. force d'action spécifique " anti OAS " forte de 200 inspecteurs de la PJ (110 policiers à Alger, 60 à Oran, 30 à Constantine, renforcés par 30 gendarmes), débarquera à Alger en fin novembre 1961 (2 décembre ?) sur la décision de Roger Frey. C'est l'inspecteur René Chazotte, alias Renato Hernandez, petit, sec, à l'accent de Perpignan, qui assurera les contacts avec le MPC.
d/ La Sécurité Militaire (SM) dont le chef Charles Feuvrier, Gaulliste inconditionnel mettra en place la " Division des missions et recherches " chargée de traquer les chefs de l'OAS . En étroite relation avec le MPC, elle recrutera des truands notoires tels Jean Augé bien connu du " milieu " Lyonnais. | ||
f/ La gendarmerie mobile (gardes mobiles). Son chef, le colonel Debrosse, vouait une haine sans bornes aux Pieds-Noirs depuis l'affaire des barricades. La caserne située aux " Tagarins " sur les hauteurs d'Alger sera un lieu d'épouvante ou séjourneront tous ceux que les tortures "ordinaires" n'avaient pu faire parler.(1)
g/ En métropole, le Bureau de Liaison (BDL) créé en décembre 1961 cette unité de coordination et d'action regroupe des policiers issus des grands services Direction de la Surveillance du Territoire (DST), Renseignements Généraux (RG) et la SM. En contact direct avec le ministre de l'intérieur Roger Frey et de son chargé de mission Alexandre Sanguinetti Gaulliste de vocation tardive,"chargé de mission auprès du ministre de l'Intérieur". Ce n'est qu'un titre pour couvrir le "sale boulot". La principale tâche d'Alexandre Sanguinetti, c'est la lutte contre l'OAS. Il y gagnera le surnom de "Monsieur anti-OAS". Les adjoints opérationnels du BDL furent les commissaires Bouhé-Lahorgue, Duranton, Guépratte, Cabanne, Harstrich et Parat chef de la 4e section de la PJ (section affaires politiques) qui permettra l'arrestation du général Salan le 20 avril 1962. |
« . |
|
Secrétaire généraldu Comité d'action des associations d'anciens combattants (CAANAC) à partir de 1956, il milite alors pour l'Algérie française et fait partie des organisateurs du retour au pouvoir de Charles de Gaulle lors de la crise de mai 1958.En juillet 1957, il se rend à Alger avec une importante délégation d'associations d'anciens combattants, parmi lesquels Maxime Blocq-Mascart, le général Touzet du Vigier, Louis de Costier, le colonel Bourgoin et Yves Gignac. Ils sont reçus par le général Salan, commandant interarmes en Algérie, et prononcent, le 7 juillet 1957 en public à Alger, au monument aux morts, le serment solennel : " Deux millions d'anciens combattants de la métropole font par notre voix, française, le serment de s'opposer par tous les moyens à toutes mesures qui menaceraient l'intégrité du territoire et l'unité française. " Sanguinetti participe à la fondation du Service d'action civique (SAC), Lors d'un voyage à Alger en juin 1958, il est reçu par le général Salan qui lui donne toutes facilités pour se rendre compte de la situation en Algérie. À son retour en métropole, il aurait envoyé une lettre d'allégeance au général Salan. | ||
Dès sa naissance, l'OAS avait été infiltrée par les dénommés Barthélémy Rossello et André Palaccio, qui avaient eu le temps de faire des dégâts avant d'être démasqués et abattus. Mais, en la matière, la palme revient sans contredit à Pasani , un ancien trafiquant d'armes pour le compte du FLN passé au service des brigades anti-OAS en qualité de tueur.
Mais en fin novembre 1961, c'était l'OAS qui tenait Alger. Il fallait donc sortir du cadre légal, tout en ayant une façade honorable pour réduire les partisans de l'Algérie française. | ||
(1) Le nom du colonel Debrosse a été cité à maintes reprises en rapport avec les sévices commis, notamment à la caserne des Tagarins. Peu de temps après, ce colonel fut muté en métropole, non point en disgrâce mais avec un avancement considérable.
|
Mis en ligne le 15 Juin 2005 - Modifié le 03 mars 2013