Le 14 août 2013 je recevais un mail de mon éditeur qui m'avisait que mon site 1962l'exode, venait d'être attaqué par un virus malfaisant.
Cette agression sérieuse, visait à propager l'infection sur les visiteurs et ainsi organiser le " blacklistage " du site. Les habitués ou les nouveaux venus, alertés par le message de Google renonceraient (avec juste raison) à prendre connaissance du contenu et seraient, afin d'éviter une contamination, réticents à y revenir.
Je tiens à m'excuser auprès des personnes qui ont fait la démarche de tenter d'accéder au site, de ce désagrément bien indépendant de ma volonté. J'espère que personne n'a été touché par ricochet
Le site est maintenant désinfecté et ne comporte plus aucun danger.
Toutes les pages ne sont pas visibles intégralement, notamment celles qui comportent des galeries d'images. Le nettoyage impliquait la destruction complète des fichiers sur le serveur et quelques données ont été perdues.
Ce n'est que temporaire et peu à peu le site reprendra sa configuration antérieure avec sans doute quelques améliorations. Ce sera le point positif de cet épisode navrant.
Si le message d'avertissement de Google réapparait, il faudra sans doute que les utilisateurs vident leur " cache " et leur historique des sites visités.
Une question se pose. Cette attaque malveillante fut destinée à pourrir un site relatant l'exode des français d'Algérie.
On pourrait penser à une action de diablotins abrutis qui pourrissent la vie du web en instillant des codes pernicieux pour se distraire, avec un sentiment de puissance qui leur fait croire qu'ils sont les rois du monde.
Cependant, l'agression était suffisamment ciblée et profonde pour envisager d'autres pistes d'interrogation.
Il est vraisemblable que ces quelques pages posées sur la toile dérangent quelque peu les peintres de l'uniformité d'opinion monochrome.
http://1962lexode.fr/ ne fait que relater des évènements de l'histoire de France contemporaine. Il reprend des documents déjà parus ailleurs et compile des faits réels qui sont étayés par des publications sérieuses et méconnues.
Les commentaires de l'auteur sont rares et lorsque les faits sont discutables, il s'attache à publier des documents qui expriment, sur le même sujet, des opinions contradictoires.
L'auteur ne vise qu'à faire connaître des réalités qui sont " caviardées " par d'autres sites " historiques " et à tenter de donner au commun des mortels peu averti, des précisions sur la réalité de ce que fut l'abandon de territoires français et les drames qui en résultèrent.
Il ne conteste pas la réalité de l'indépendance algérienne ni même sa légitimité, mais il estime que cette période aurait pu se dérouler autrement.
Ce n'est pas un site qui prône la rancœur et je défie quiconque à trouver sur ses pages des propos haineux ou des incitations à la haine.
Les critiques portent surtout sur les agissements des gouvernements successifs et de certains comportements de français qui ont cédé et qui cèdent encore un peu rapidement au manichéisme exacerbé.
Il semble que ceux qui accusent notre communauté de continuer la guerre d'Algérie, ne se rendent pas compte qu'en dissimulant des vérités ; en attaquant systématiquement le " colon exploiteur "; en stigmatisant des hommes et des femmes meurtris ; en mettant sans cesse en " infériorité morale " des individus juste parce qu'ils sont nés dans un monde imparfait ; en leur déniant le droit de s'exprimer et de dire leurs souffrances vécues, contribuent à prolonger un conflit qui n'a plus lieu d'être.
Le respect est absent de leur mentalité. Le tout blanc, tout noir qu'ils enseignent s'apparente à un totalitarisme de la pensée que certains régimes ont expérimenté naguère. On devrait pouvoir écouter l'autre en étant contre et débattre pour que même les vérités qui dérangent soient dites.
L'honnêteté intellectuelle se nourrit des controverses. L'omission, le mensonge, les mises à l'index de boucs émissaires désignés, ne servent qu'à conforter des certitudes factices.
Les " progressistes " prêts à tout pour que l'évolution du monde se fasse en suivant sans dévier, leur ligne directrice ; envers et contre tout en refusant toute opinion contradictoire ; sont en réalité les réactionnaires les plus virulents. Rien ne doit changer dans leur façon de juger, aucun raisonnement ne doit parasiter leurs certitudes. Nous touchons là à une dictature bien plus inquiétante que celles qui s'illustrèrent tristement dans le passé.
Ils nous qualifient " d'ultras " pour nous classer dans la catégorie des extrémistes. En réalité ce sont eux les jusqu'au-boutistes qui ne reculeront devant aucun subterfuge, aucune manipulation, aucune désinformation, pour que triomphe leur idéal basé sur l'exclusion et une conduite sectaire.
Ils s'abaissent donc pour tenter de bâillonner à envoyer des virus à qui les dérange dans leur confort moral.
C'est me faire beaucoup d'honneur que de penser que je pourrais les déranger avec un site sans moyen et sans soutien d'aucune sorte.
C'est surtout mesquin à défaut d'être abject. C'est affligeant à défaut d'être ridicule.
Il leur faut réduire au silence ceux qui ont l'outrance d'énoncer des précisions qu'ils s'échinent à dissimuler.
Le terrorisme à encore de beaux jours devant lui. Ceux-là professent le plus terrible, celui qui pulvérise les consciences, laissant les corps lobotomisés prêts à être utilisés pour leurs basses besognes. Une chair à canon malléable, des zombies ahuris mais la bave aux lèvres, qui iront fouiller les entrailles du monde, pour ramener la putréfaction des âmes innocentes sacrifiées sur l'autel du fanatisme doctrinal, à leurs ignobles mentors.
La libération des esprits est morte à la fin du XIXe siècle. Liberté de conscience et droit d'expression sont mis sous séquestre par une nouvelle autorité morale qui cadenasse à double tour les opinions un peu plus chaque jour.
C'est un lent processus destructeur qui s'installe encouragé par les instances politiques morales et spirituelles de tout bord qui déjà s'interdisent de parler de sujets proclamés tabous. L'auto censure est de mise et la lâcheté devient vertu.
Le monde que l'on nous prépare sera, je le crains, bien pire que celui que dénoncent ces censeurs impitoyables. Marcher dans les clous qui balisent la conception unique définie par eux seuls, du vrai et du faux, du bien et du mal ; n'en sortir sous aucun prétexte, sous peine de se voir revêtir de force, la camisole cérébrale qui contraindra les idées dissidentes ; voilà ce qui sera loi. En attendant qu'une autre autorité suprême, moins subtile et sans aucun doute plus brutale, encouragée par le formatage des esprits, vienne tout égaliser. Les têtes qui dépassent rouleront dans le sciure et les voix qui aujourd'hui s'indignent à gorge déployée pour un adjectif qu'ils jugent outrancier ou pour une virgule mal placée, resteront aphones d'avoir tant hurlé naguère contre tout et n'importe quoi.
La société qu'ils veulent imposer est plus vérolée que les sites qu'ils polluent par ces autodafés du nouvel âge.
Qu'ils aillent en paix cependant car " ils ne savent pas ce qu'ils font. "