L'engagement politique d'un homme est le résultat de plusieurs causes. Mais lorsqu'il s'agit d'un militaire c'est une rupture totale, un billet Aller pour l'inconnu.
Franchir le Rubicon n'est pas sans dangers et incertitudes et c'est le point de non retour qui fera de l'intrépide, un héros vénéré par tous ou un paria humilié pour l'éternité.

Si Raoul Salan avait été l'homme que l'on a voulu décrire comme étant un officier " ambitieux et fanatique ", aveuglé par le désir du pouvoir et désireux de se l'accaparer à l'aide d'une junte militaire, pour établir un " pronunciamiento ", il aurait pu le faire à deux reprises.

En avril 1961 bien sur en mettant un terme aux hésitations de cette révolte des généraux porteuse d'espoirs et qui n'a jamais été une véritable menace du fait de son appréhension à faire couler le sang en refusant des mesures radicales qui auraient marqué les esprits et montré sa détermination.
Toute révolte, hélas, est parsemée de moments dramatiques et de faits exemplaires impitoyables qui montrent la détermination des meneurs.
Il s'est donc rangé dans l'obéissance envers le principal déclencheur, en bon soldat loyal et respectueux de l'esprit de l'organisation militaire. A 62 ans, il n'avait pas l'intention de commencer une " carrière de dictateur ".

Mais c'est surtout en 1958 que le pouvoir était un fruit mur à ramasser du fait de l'incurie des politiques.
Les événements de mai 1958 auraient pu lui offrir l'occasion de s'en saisir, si comme ce que l'on répète, la soif révolutionnaire et l'appétit du pouvoir avaient été ses principales motivations.
Il bénéficiait alors d'un alignement des planètes, que seuls les multiples complots ont pollués et pervertis à dessein. Un " vrai " politique avisé les aurait pulvérisés.
Il donna donc les clefs du pays à celui qui 4 ans plus tard réclamera sa mort avant même qu'il ne soit jugé.
Un procès expéditif de 8 jours, du 15 mai 1962 au 23 mai1962.

Raoul Salan était avant tout un militaire. Un officier républicain (radical socialiste) exemplaire et non un nouveau Caudillo.
Une vie entière au service de la France. La boue, le sang, les honneurs, la calomnie et la prison, puis, une réhabilitation que certains refuseront comme ce fut fait à Toulon où le carrefour "général Raoul Salan", inauguré le 3 mars 2001 fut débaptisé en " carrefour colonel Salan ", le 28 août 2005 par le maire de Toulon Hubert Falco, sous la pression de la LDH.
Le Parisien, Libération et Le Monde s'étaient en 2001, offusqués de cette inauguration.
" Rien de nouveau sous le soleil. "

Mme Éveline Lavaure-Cardonna, à peine élue maire de Saint-Seurin-sur-l'Isle, débaptise la place Raoul Salan et fait détruire les deux stèles (payés par des fonds privés) qui s'y trouvaient.

Cachez ce général que l'on ne saurait voir !
Pour certains, il n'y a pas de limites à la mesquinerie, à la bassesse et au ressentiment.
Il était colonel lorsqu'il libérait Toulon, mais Général bien avant l'OAS.

On loue les noms des ennemis de la France en leur attribuant des rues et on crache sur ceux de ses libérateurs.
C'est ainsi, les temps changent la France évolue triomphent les " progressistes " qui considèrent l'évolution comme la quintessence de l'humanisme.
Peut être ont-ils oublié que les maladies graves évoluent aussi et que parfois elles conduisent à l'issue fatale.

" Quand on a connu la France du courage, on n'accepte jamais la France de l'abandon ".
Déclaration de Raoul Salan lors de son procès

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Mis en ligne le 04 octobre 2021

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