Dans les premières années du XVIe siècle, les populations des côtes de la Méditerranée parlaient avec terreur de quatre corsaires, que leurs exploits avaient rendus célèbres, et autour du nom desquels s'était déjà formée une légende. On les appelait les Barberousse ; leur origine était discutée, et, tandis que les uns en faisaient les fils d'un capitaine turc, les autres des gentilshommes renégats de Saintonge, les mieux informés assuraient qu'ils étaient natifs de Mételin, où leur père exerçait l'humble profession de potier. Ils se nommaient Aroudj, Kheïr-ed-Din, Elias et Isaac. Le premier, quoiqu'il ne fût pas l'aîné, commandait aux trois autres ; il avait été, disait-on, fait captif par les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dans un combat qui avait coûté la vie à Elias, et s'était délivré par un coup de merveilleuse audace(1). Depuis ce temps, les trois frères survivants faisaient aux Chrétiens une guerre cruelle. Leur renommée, et le bonheur qui accompagnait leurs entreprises, n'avaient pas tardé à attirer auprès deux d'autres corsaires, qui étaient venus se mettre sous leur commandement.

En 1512, Aroudj disposait déjà d'une petite flotte de douze galères ou galiotes, et avait obtenu du Sultan de Tunis, d'abord l'entrée de ses ports, et plus tard le gouvernement des îles Gelves. C'est là qu'étaient venus le trouver les envoyés d'Abd-er-Rahman, pour le prier d'aider ce prince à reconquérir Bougie. Nous avons vu qu'après le double insuccès de ses attaques, il s'était retiré à Djigelli, dont les habitants, presque tous corsaires, l'avaient accueilli avec joie. A peine installé, il s'efforça d'agrandir son pouvoir, en s'immisçant dans les affaires du pays.

La Kabylie, qui n'avait jamais été que nominativement soumise aux souverains de Tunis, se trouvait, comme elle l'a toujours été, partagée entre deux influences rivales, représentées par les groupes de tribus que sépare l'Oued-Sahel. Les deux chefs indigènes que les Espagnols nommaient les sultans de Labez (Beni-Abbès) et de Kouko, étaient presque perpétuellement en guerre entre eux. Les dominateurs qui se succédèrent en Algérie profitèrent tous de cette rivalité, en s'alliant tantôt avec l'un, tantôt avec l'autre ; ils empêchèrent ainsi la création d'une confédération qui fût rapidement devenue plus forte qu'eux. Aroudj prit d'abord parti pour le sultan de Labez, et, en 1515, envahit le territoire de Kouko. Le combat eut lieu chez les Beni-Khiar ; il fut long et sanglant ; les armes à feu des Turcs décidèrent la victoire de leur côté ; le sultan de Kouko périt, dit Haëdo, dans la bataille.

Cependant, les Algériens supportaient avec peine le joug des Espagnols. La forteresse que Pedro Navarro avait bâtie devant la ville les empêchait de faire la Course et de recevoir les navires musulmans ; c'était la ruine pour eux. Le chef qui les commandait alors, Selim-et-Teumi, était d'un caractère faible et incertain ; quand il avait vu l'effroi de ses sujets, il n'avait pas hésité à se soumettre à l'Espagne ; quand il les vit mécontents, il s'empressa de demander du secours à Aroudj, et de le prier de venir délivrer Alger de l'oppression des Chrétiens. Celui-ci, qui attendait depuis longtemps une semblable occasion, fit aux envoyés de Selim un accueil favorable, et réunit toutes les forces dont il pouvait disposer. Il envoya par mer seize bâtiments, sur lesquels il embarqua environ la moitié de ses Turcs, avec son artillerie et son matériel, et se mit en route en suivant la côte, à la tête du reste de ses Ioldachs, au nombre de huit cents, et d'un contingent d'environ cinq mille auxiliaires Kabyles. Au lieu de s'arrêter à Alger, il prit directement la route de Cherchel, où un de ses Reïs venait de fonder une sorte de petite souveraineté. Il s'empara de la ville sans aucune résistance et fit immédiatement mettre à mort son ancien compagnon, devenu pour lui un compétiteur dangereux. De là, il marcha sur Alger, où il fut reçu par le prince et par les habitants comme un libérateur. Après avoir placé quelques pièces en batterie devant le Peñon, il fit sommer le commandant de se rendre, en lui offrant une capitulation honorable. Ces propositions ayant été hautainement repoussées par le brave officier qui commandait la garnison, Aroudj ouvrit le feu devant le fort ; mais la faiblesse de son artillerie ne lui permit pas d'obtenir de résultats sérieux. Cet échec indisposa les Algériens, qui commencèrent à revenir de la haute idée qu'ils s'étaient faite de la valeur des janissaires ; leur mécontentement fut encore augmenté par la conduite des Turcs, qui se considéraient comme en pays conquis, et traitaient les citadins avec leur arrogance et leur brutalité accoutumée. Un commencement de rébellion ne tarda pas à apparaître, et, pour y couper court, Aroudj se décida à supprimer celui qui devait en être le chef naturel. Il fit étrangler ou égorger Selim-et-Teumi dans son bain, et s'empara du pouvoir de vive force. Les Turcs se répandirent dans la ville, proclamèrent leur chef Sultan, et terrifièrent les habitants par de sanglantes exécutions. En même temps, ils envahissaient les campagnes voisines, qu'ils soumettaient par la violence. Le mécontentement était à son comble ; le souverain de Tenès avait insurgé tout le pays, et le fils du prince assassiné était parti pour l'Espagne, afin d'implorer le secours des chrétiens contre l'usurpateur ; celui-ci continuait à canonner le Peñon, qui, privé d'eau et de vivres, était forcé de s'approvisionner de tout aux Baléares(2).

A l'automne de 1516, le cardinal Ximenès fit décider l'envoi d'une armada de trente-cinq bâtiments, montés par plus de trois mille hommes, sous le commandement de Diego de Vera ; la flotte vint jeter l'ancre dans la baie d'Alger, le 30 septembre 1516, un peu à l'est de l'endroit où s'éleva plus tard le fort Bab-Azoun. Le débarquement s'effectua le lendemain, sur la plage voisine de l'Oued-M'racel(3).
Malgré les conseils du gouverneur du Peñon, Nicolas de Quint, le général engagea imprudemment tout son monde, sans assurer sa retraite, et occupa une ligne beaucoup trop étendue, depuis le rivage, jusqu'à l'endroit où s'éleva plus tard la Casbah. Ses troupes, composées de recrues levées à la hâte et mal exercées, offraient peu de solidité.

Après quelques escarmouches inutiles, le temps étant devenu très mauvais, et les navires se trouvant en danger, Diego de Vera ordonna le rembarquement. Mais, à peine avait-il donné le signal de la retraite, qu'Aroudj sortit de la ville avec tout son monde, chargea vigoureusement les Espagnols en désordre, les accula au rivage et massacra tout ce qui ne fut pas fait prisonnier ; sans le secours que fournit le gouverneur du Peñon, pas un homme ne se fût échappé. Le désastre fut, dit-on, augmenté par la tempête, qui fit périr la plus grande partie des bâtiments. En somme, celte expédition semble avoir été mal préparée et mal conduite ; toutefois, l'insuccès de Don Diego n'avait pas été dû uniquement à son imprudence(4). Il comptait sur le concours du souverain de Tenès, Muley-bou-Abdallah, qui était entré en relations depuis quelque temps déjà avec le marquis de Comares, gouverneur d'Oran, et lui avait promis une aide efficace. Bien que ce prince eut manqué de parole aux Chrétiens, Aroudj résolut de faire un exemple sur celui qui, étant le plus puissant des petits chefs indigènes, pouvait fomenter la révolte des Mehals contre les nouveaux venus.

Laissant son frère Kheïr-ed-Din gouverner Alger pendant son absence, il se porta à la rencontre de l'ennemi avec quinze cents janissaires ou Mores d'Espagne, armés, de mousquets, et un nombreux contingent kabyle, et s'empara tout d'abord de Médéa et de Miliana. La grande bataille eut lieu sur l'Oued Djer, à cinq lieues environ de Blida ; la supériorité de l'armement des loldachs décida la victoire en leur faveur, et l'ennemi fut poursuivi l'épée dans les reins jusqu'à Tenès, où les vainqueurs entrèrent sans résistance. Aroudj ne s'y trouvait que depuis peu de jours, lorsqu'il reçut la visite de quelques habitants notables de Tlemcen, qui venaient le prier de les aider à chasser l'usurpateur Bou-Hammou, contre lequel un parti nombreux s'était formé, depuis qu'il avait fait sa soumission à l'Espagne. Son neveu, Bou-Zian, s'étant mis à la tête des mécontents, avait été battu et emprisonné dans le Mechouar, d'où il appelait les Turcs à son aide. Barberousse, comprenant bien vite les avantages qu'il pourrait tirer de cette intrigue, et toujours désireux d'accroître sa puissance, se mit immédiatement en marche, et, tout le long de la route, accrut son armée de nombreux volontaires, que lui valurent la haine qu'inspirait Bou-Hammou, et peut-être aussi l'espoir du pillage de la riche ville de Tlemcen. Sur son passage, il s'empara de la Kalaa des Beni-Rachid, et, pour assurer, au besoin, sa retraite vers Alger, il y laissa son frère Isaac avec une garnison d'environ trois cents mousquetaires. Arrivé dans la plaine d'Arbal, il y rencontra l'armée ennemie, forte de six mille cavaliers et de trois mille fantassins, la mit en complète déroute et la poursuivit jusqu'à Tlemcen, dont les habitants lui ouvrirent les portes ; le vaincu se sauva à Fez, et se rendit ensuite à Oran, où il demanda du secours à l'Espagne.

Aroudj s'installa dans le Mechouar, occupa fortement la ville, et fit peser sur les Tlemcéniens un joug qui ne tarda pas à leur faire regretter leurs anciens maîtres ; la tradition veut que, dans le même jour, soixante-dix princes zianites aient été noyés par ses ordres dans un vaste réservoir qui existe encore aujourd'hui. En même temps qu'il consolidait son pouvoir par ces sanglantes exécutions, il envoyait des détachements occuper les points principaux du voisinage. C'est ainsi qu'il mit garnison dans les villes d'Ouchda, Tibda, et qu'il réduisit à l'obéissance les Beni-Amer et les Beni-Snassen, auxquels il imposa des tributs en nature, qui lui servirent à approvisionner sa nouvelle conquête, dans laquelle il s'attendait déjà à être assiégé ; car il avait tout de suite appris que Bou-Hammou s'était rendu auprès du marquis de Comares et qu'il avait imploré son secours, en faisant acte de vassalité envers le roi d'Espagne. Pour s'assurer un appui contre l'attaque qu'il craignait, il contracta alliance avec le sultan de Fez(5) ; en même temps il faisait réparer toutes les fortifications de la ville.
Cependant le gouverneur d'Oran venait de recevoir d'Espagne une armée de dix mille hommes, destinés à reconquérir la province. Ce n'était pas sans peine qu'il avait obtenu ces forces du Conseil Royal ; il avait fallu qu'il représentât énergiquement le danger que faisait courir aux nouvelles possessions l'établissement de la domination turque, et la nécessité dans laquelle on se trouvait d'être les maîtres dans l'intérieur, si on voulait assurer l'autorité sur les côtes. Il fit d'abord partir son lieutenant, Don Martin d'Argote, avec une troupe de trois cents hommes choisis ; ce vaillant capitaine était accompagné par Bou-Hammou, auquel vinrent se joindre dès les premiers jours Une partie des tribus de l'intérieur, que la tyrannie et l'insolence des Turcs avaient exaspéré. Argote se dirigea sur la Kalaa des Beni-Rachid, qu'il investit et dont il poussa activement le siège : Isaac se défendit avec vigueur et obtint d'abord quelques succès ; enfin, ayant perdu plus des deux tiers de son monde, il demanda à capituler, et obtint la permission de se rendre à Tlemcen avec armes et bagages ; mais, à peine était-il sorti du fort, que les Arabes de Bou-Hammou se précipitèrent sur les Turcs, et les égorgèrent, au mépris du traité conclu. Ces faits se passaient à la fin du mois de janvier 1518. Très peu de temps après, le marquis de Comares débarquait ses troupes à Rachegoun et marchait de là sur Tlemcen, dont il entreprenait immédiatement le siège.

Ce fut une longue et sanglante expédition ; Aroudj se défendit pied à pied pendant plus de six mois ; lorsque les remparts furent tombés aux mains des Espagnols, il se barricada dans les rues ; forcé dans cette nouvelle défense, il s'enferma dans le Mechouar, et continua à y braver l'ennemi, espérant toujours voir arriver le sultan de Fez et son armée. Les Tlemcéniens, déjà mécontents des exactions de ceux qu'ils avaient imprudemment appelés chez eux, voyant leurs maisons s'écrouler chaque jour sous le feu des canons du marquis, privés de vivres, attendaient avec impatience la défaite des Turcs, et ne cherchaient qu'une occasion de les trahir. Ceux-ci étaient restés abandonnés au nombre d'environ cinq cents ; car, dès que les événements avaient pris mauvaise tournure, les goums arabes et les Kabyles avaient déserté chacun de leur côté. On était arrivé au jour de la fête d'Es-S'rir ; à l'occasion de cette solennité, les habitants demandèrent qu'il leur fut permis de venir faire leurs dévotions dans la mosquée du Mechouar, dont l'entrée leur fut accordée. Aussitôt qu'ils eurent franchi l'enceinte, tirant des armes cachées sous leurs burnous, ils se précipitèrent sur les Turcs sans défiance, et en firent un terrible massacre. Ceux-ci, revenus de la première surprise, ripostèrent énergiquement, et les chassèrent de la citadelle, en les châtiant durement de leur rébellion ; mais leurs pertes avaient été très grandes.

Le soir, Aroudj, voyant qu'il ne lui restait que quelques hommes valides, et que la position était insoutenable, se décida à la retraite. Son objectif était de traverser par surprise l'armée ennemie et de gagner à marches forcées le bord de la mer, où il eut pu attendre les vaisseaux que son frère Kheïr-ed-Din n'eût pas manqué d'envoyer à son secours. Il sortit donc au milieu de la nuit par une poterne, emportant avec lui les riches trésors des rois zianites, traversa sans encombre les lignes espagnoles, et prit résolument la route d'Ain-Temouchent.

Le marquis, informé de sa fuite quelques heures après, lança à sa poursuite un détachement de cavaliers ; quelque hâte que fît cette petite troupe, elle n'atteignit les loldachs que le lendemain au soir, entre le marabout de Sidi-Moussaet le gué du Rio-Salado(6). Les Beni-Amer, réunis dans le voisinage, attendaient l'issue du combat, prêts à fondre sur celui qui serait vaincu. Aroudj, se voyant serré d'aussi près, n'ayant plus avec lui qu'une poignée de loldachs, essaya de ralentir la poursuite de l'ennemi en faisant semer sur le chemin les trésors qu'il avait emportés ; cet expédient ne lui servit à rien ; l'alferez Garcia de Tineo, à la tête de quarante-cinq hommes, le chargea bravement, et le contraignit de s'enfermer dans les ruines d'une vieille forteresse, où il se retrancha, et tint ferme. Après un combat meurtrier, tous les Turcs furent successivement tués et décapités. Aroudj, quoique manchot, combattit comme un lion, et fut tué par l'alferez lui-même, qui lui coupa la tête, et la rapporta triomphalement à Oran ; le vêtement de brocart d'or que portait le célèbre corsaire fut converti en une chape d'église, et fit longtemps partie du trésor du monastère Saint-Jérôme de Cordoue.

C'est ainsi que périt le fondateur de la Régence ; il était âgé de quarante-quatre ans environ, et ne laissait pas de postérité. Presque tous les historiens, se copiant les uns les autres, n'ont considéré en lui qu'un chef de bandits ; il existe peu de jugements aussi faux que celui-là. Le premier des Barberousse fut un hardi soldat de l'Islam, qui fit sur mer une guerre impitoyable aux ennemis de son souverain et de sa foi ; il la fit sans s'écarter des procédés alors en usage, et ne se montra ni plus, ni moins cruel que ceux qu'il eut à combattre. Lorsque ses premiers exploits lui eurent permis de réunir sous son commandement des forces suffisantes pour tenter quelque chose de grand, il profita habilement de l'anarchie qui régnait dans le nord de l'Afrique pour y fonder un empire. Le seul moyen d'en assurer la durée étant l'expulsion des Chrétiens, il les attaqua dans la personne de leurs alliés et de leurs vassaux, afin de les réduire à ne plus tirer de vivres et de secours que de l'Espagne. Ses débuts avaient été heureux, et la conquête des provinces de l'Ouest allait lui permettre d'acculer à la mer l'envahisseur étranger, lorsqu'il succomba sous la défection de ses alliés, amèrement regretté, nous dit Haëdo, de tous ceux qui avaient servi sons ses ordres.

1. Nous n'avons pas cru devoir rapporter ici les légendes fabuleuses dont l'imagination orientale s'est plu à embellir les premières années d'Aroudj ; ces évasions miraculeuses, ces captures de vaisseaux qu'il aborde seul et à la nage, ce don d'ubiquité, qui lui permet de vaincre sur plusieurs points à la fois, tous ces contes enfin, ont été inventés bien après lui. Il en est de même des décrets qui furent plus tard promulgués sous l'autorité de son nom, à une époque où la population ne savait plus que le fondateur de l'Odjeac n'avait jamais eu le temps de légiférer à Alger, où il n'avait séjourné que quelques jours, au milieu des rébellions et des attaques du dehors ; en fait, la seule loi qu'appliqua jamais Aroudj, fut l'autorité absolue d'un chef de guerre.
2. Voir dans l'Appendice de Gomara (d. c), les lettres de Nicolas de Quint, gouverneur du Peñon (pièces I. X XIII. XIV.)
3. Voir dans l'Appendice de Gomara (d. c.) ; les instructions de Diego de Vera, et la lettre de Nicolas de Quint (pièces XIX et XXI )
4. Diego de Vera lut cruellement raillé de sa délaite à son retour en Espagne, et une chanson satirique lui reproche de s'être laissé battre par un manchot.
5. A en croire les historiens espagnols, ce traité aurait existé ; et quelques-uns ajoutent même, qu'au moment où Aroudj fut tué, le sultan de Fez arrivait avec son armée par la route de Melilla ; ces assertions me laissent fort douteux, et je ne me rends pas compte de la conduite de ce prétendu allié, qui laisse assaillir les Turcs dans Tlemcen pendant six mois, à quelques pas de lui, sans leur porterie moindre secours, alors qu'une simple démonstration eût suffi pour faire abandonner la partie aux Espagnols, dont les forces n'étaient pas assez considérables pour affronter une attaque semblable à celle que les Marocains eussent pu diriger contre eux. Jusqu'à preuve contraire, il est permis de croire qu'il n'y eut qu'un projet d'alliance auquel le prince de Fez ne donna aucune suite ; on ne voit pas, du reste, quel intérêt il aurait eu à favoriser l'établissement de ces nouveaux voisins, qui étaient aussi redoutables pour lui que pour les Chrétiens.
6. Le lieu exact de la mort d'Aroudj est encore contesté ; pendant longtemps, sur la foi d'Haëdo et du Dr, Schaw, on l'a placé au Rio-Salado ; une théorie moderne a transporté le théâtre de ce tragique événement au pied des montagnes des Beni-Snassen, sur la route de Fez ; les deux thèses ont été soutenues dans la Revue africaine (an. 1860, p. 18 et an. 1878, p. 388.)

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Mis en ligne le 11 octobre 2011

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