Mers el Kébir
Le devoir de la Mémoire aux marins morts pour la France

Sur ordre de Wiston Churchill le 3 juillet 1940
les marins anglais en une semaine ont tué plus de marins français que la flotte allemande pendant toute la guerre

A 16h53, le 3 juillet 1940, la force H fit feu sur la flotte Française. Le croiseur de bataille Dunkerque et le cuirassé Provence, touchés, durent s'échouer. La partie arrière du contre-torpilleur Mogador fut détruite. Le cuirassé Bretagne prit feu, après avoir été touché par une salve, et coula. Le croiseur de bataille Strasbourg parvint à sortir de la rade et rejoignit Toulon le lendemain. Le 6 juillet, les avions-torpilleurs de l'Ark Royal revinrent finir le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve. Le cuirassé Richelieu, qui était amarré à Dakar depuis le 18 juin, fut attaqué et endommagé, dans la nuit du 7 au 8 juillet, par les appareils du porte-avions Hermes. A Alexandrie, l'amiral Godfroy, commandant la force X, accepta l'ultimatum de l'amiral Cunningham et donna son accord pour désarmer ses navires sur place. En 1942, la force X combattit pour la libération de l'Europe. 

Les Anglais n'eurent aucune perte, mais il y eut du côté Français 1 cuirassé coulé, 1 croiseur de bataille et un cuirassé endommagés, et surtout 1 297 marins tués. A cause de cette action, la Marine Française, dont une partie se saborda à Toulon en 1942, ne prit pas part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943.

La France, assommée par la tragédie Mers-el-Kébir, peine à se remettre et à définir une ligne politique officielle: écrasée par l'Allemagne, poignardée dans le dos par l'Angleterre, elle est plus divisée que jamais.

 
   
   
 
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 Marcel Gensoul (Fr):
Amiral de la flotte Française de Mers El Kébir, il fût en 1ere ligne pour les négociations et retranscrit les ordres négatifs de Darlan en rejetant l'ultimatum Britannique.
… 25mn après le déclenchement du drame, il demanda le cessez le feu, pour ramasser les morts
… après un long discours, devant des centaines de cercueils, il posa pour la photo.
 
   
   
   
 Lord Mountbatten  a eu le courage d’exprimer ses regrets en venant saluer les tombes de Mers-el-Kébir peu de temps avant sa tragique disparition.
Et surtout l’amiral Sir Andrew Cunningham qui jusqu’à sa mort en 1968, n’a jamais changé d’opinion sur ce qu’il a appelé une opération inepte sur le plan stratégique.
 
   
   
 
L'attaque de la flotte française mouillée dans le port de Mers-El-Kébir le 3 juillet 1940, reste l'un des souvenirs les plus douloureux de l'histoire de la dernière guerre.
 
Cimetière de Mers el Kébir en 1962 où reposent les 1297 marins tués lors de cette attaque et jamais répatriés en France
 
Fin avril 2005, une délégation d'anciens marins a visité le cimetière marin où reposent bon nombre des 1 297 marins français victimes de la tragédie.
Une découverte terrible les attendait.
Le cimetière, laissé à l'abandon, a été vandalisé et profané et la vision qu'il offre a de quoi révolter :
« Plus une seule croix debout, les plaques sur lesquelles avaient été inscrits les noms des marins français ont été dévissées.
La tombe de l’Amiral Darlan fracassée. Le mausolée dans lequel étaient déposés les ossements des marins non identifiés est à ciel ouvert ».
 
Cimetière de Mers el Kébir le 25 avril 2005 après profanation des tombes
 
La révélation a jeté un profond trouble, mêlant émotion, consternation ou colère chez tous ceux qui ont encore en mémoire cette sombre page de l’Histoire.
 
En 2005, on le retrouvait profané, sali, souillé à jamais.
Et il aura fallu que la France paie les travaux nécessaires,  en faisant disparaître les croix pour éviter d’autres profanations…
avec la bénédiction de l’Etat algérien lui-même, pour rendre un semblant de dignité à ce mémorial des soldats français, de toutes races, de toutes religions et de toutes origines, tombés au Champ d’Honneur. Edifiant !

Par ailleurs, si l'un des deux gouvernements cherchait un casus belli qu'il a même provoqué, l'autre s'est efforcé d'éviter le drame jusqu'à la limite des concessions permises par l'honneur national.
Au contraire, le cimetière où reposent les corps des marins français, après avoir été abandonné aux profanateurs, a été discrètement rénové, mais en ôtant les croix des tombes pour ne pas provoquer l 'actuelle République algérienne et sa population de confessions autres que catholique. Pourtant, la plupart des victimes sont originaires de la Bretagne, dont la piété était alors notoire.
Et la France de la Seconde Guerre mondiale comptait environ quarante millions d'habitants, contre cent cinquante pour les États-Unis, ce qui permet de dire que le massacre de Mers-el-Kébir a en proportion été deux fois plus importante que celui de Pearl Harbor.

Le Général de Gaulle avait été informé après l’attaque.
La première réaction du général de Gaulle est extrêmement violente.
Le Général songe même à quitter l'Angleterre pour le Canada.
Mais il se ressaisit et, le 8 juillet, prononce un discours dans lequel la douleur et le sentiment de révolte s'effacent devant la lucidité et le froid réalisme.

Le Général de Gaulle va en quelque sorte justifier l’opération Catapulte à Mers el Kébir en déclarant le 8 juillet :
«…en vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement de Bordeaux avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y a pas le moindre doute qu’en principe et par nécessité l’ennemi les aurait employés soit contre l’Angleterre, soit contre notre propre Empire. ! Bien, je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits.»

Ni les faits, ni l’histoire ne lui donneront raison sur ce point.

Général René MASCARO

James Somerville (Uk) : Amiral Anglais commandant “la force H” (flotte Anglaise) qui négociait directement avec son homologue Français Gensoul et qui applicait les ordres directs de Churchill en ouvrant le feu sur la flotte Française prise au piège dans le port de Mers El Kébir.
En ne laissant aucune chance aux marins français de quitter les navires.

Churchill s’est octroyé le droit de prononcer la ‘’sentence’’. Il ne le fit pas au hasard et le plan d’action fut mûrement prémédité: il s’inscrivait dans le cadre de l’opération  ‘’Catapult’’ qui ne visait pas seulement le port de Mers-el-Kébir. (Accord d'Alexandrie, attaque de Dakar, attaque annulée aux Antilles.)

Aujourd’hui encore, le souvenir de cette lâche agression britannique contre une flotte au mouillage et désarmée demeure vivace dans la Marine et, paraphrasant Talleyrand, on peut affirmer que :
« Mers El-Kébir a été pire qu’un crime, une faute ».
Quant aux survivants de cette tragédie qui défilèrent devant les cercueils de leurs camarades, ils ont conservé depuis, ce visage dur des hommes qui n’oublient pas.

Pétition lancée
Et la note ministérielle de préciser qu’une maison a été construite « pour loger un gardien permanent », l’ossuaire reconstruit et les croix remplacées par des stèles en forme de pupitre. Et de conclure qu’avec ces aménagements, « le transfert du cimetière marin de Mers-el-Kébir ne peut plus être envisagé aujourd’hui ».
Mais voilà, ce « non » ne satisfait pas Gérard Grosgogeat et William Tapia qui viennent de lancer une pétition.
« Nous appelons les élus à la mobilisation générale pour que ces soldats tombés, il y a soixante-dix ans, sous le drapeau français à Mers-el-Kébir, soient enfin rapatriés.
Et s’il faut aller plus loin, demander l’arbitrage du président de la République, nous le ferons. Pour honorer ce devoir de mémoire. »

     

Victor Le Borgne, fusiller marin à bord et menuisier dans le civil , laissant seules, une jeune femme et leurs 3 petites.
Aujourd’hui il repose dans un cimetière profané et vandalisé dont les croix sont remplacées par des plaques en bêton.
Victor n’est qu’un exemple parmi les 1294 Marins mort pour la France lors de cette lâche attaque.
Aujourd’hui son petit fils se bat pour  le rapatriement du cimetière marin de  Mers-el - Kébir en Bretagne 

Mais nous avons un devoir de mémoire ! Même si les générations futures ne s'intéressent pas à ça … je pense qu'en parler permettra de rappeler que les raisons de l'état Français, sont parfois plus fortes et plus importantes que le respect des vies de milliers d'innocents

NOTA : Tiré d'un diaporama dont je ne connais malheureusement pas l'auteur.
Si celui-ci tombe sur cette page, qu'il me contacte afin que je puisse citer son nom comme propriétaire et créateur.

Retour en haut de la page

Retour au menu "Engagement"


Mis en ligne le 11 mars 2021

Introduction  -   Périodes-raisons  -   Qui étaient-ils?  -   Les composantes  - Les conditions  - L'attente  -   Le départ  -  L'accueil  -  Et après ? - Les accords d'Evian - L'indemnisation - Girouettes  -  Motif ?  -  En savoir plus  -  Lu dans la presse  -