On savait les journalistes de Médiapart au sommet de leur art. Désormais ils cumulent ! Les voilà qu'ils s'auto promulguent humoristes.

M Michel Delarche a revêtu le costume de " Dupont la joie " pour montrer que les calomnies que l'on adresse aux Roms de nos jours, pourraient s'appliquer à d'autres " immigrés " ; les Pieds-Noirs par exemple. Essayant d'imiter le langage du beauf de base qu'il ne doit pas souvent côtoyer dans sa sphère politique, il tente de montrer les lieux communs qui peuvent s'appliquer à n'importe quelle communauté en exil.

Encore une fois les Pieds-Noirs sont qualifiés " d'immigrés ". Cela devient une manie, un élément de langage.

Après Eva Joly, Dominique Voynet et Laurent El Ghozi, c'est le fleuron de l'information qui s'y colle.
Si vous ne trouvez pas cet article amusant et que vous vous sentiez offensé, c'est que vous ne connaissez rien à l'humour, que vous n'entendez rien au deuxième degré et que vous n'êtes pas suffisamment subtil pour gouter les finesses de l'intellectuel qui se mue en amuseur public.
Mal dégrossis vous êtes, vous dis-je ! C'est de l'HU-MOUR ! Et l'humour est sacré comme la liberté d'expression, à condition que l'on dise ce qu'il faut dire et rien d'autre. Il faut rire de tout nous disent-ils. Sauf des sujets tabous qui sont interdits d'aborder.

Michel Delarche aurait pu prendre comme sujet de son billet, les communautés arménienne, italienne, polonaise, espagnole, asiatique ou portugaise, qui étaient elles, constituées de vrais immigrés à qui la terre d'asile n'a pas fait de cadeaux, cela n'aurait pas atténué l'effet de cet artifice désopilant.
C'est plus commode de s'amuser en prenant comme cible une communauté meurtrie, déjà bouc émissaire d'une période gérée à l'emporte pièce, vouée à une disparition à court terme.

En 1944 mon père et mes oncles débarquaient pour reprendre l'Alsace et la Lorraine. Sur les quais de Marseille, ils n'étaient pas, dans cette période, considérés comme des " immigrés ".
Ils ont croisé de purs résistants révoltés, attablés avec une témérité sans borne, au café de Flore et les zazous endimanchés qui allaient exprimer, au mépris de tous les dangers, leur rébellion en allant danser dans les caves de St Germain.

L'ineffable journaliste, s'est essayé à un style qu'il ne maitrise pas. Tourné d'une autre manière, c'eut pu être divertissant. Mais quand le talent n'est pas au rendez-vous cela donne une copie mièvre qu'un élève de quatrième aurait pu rendre en obtenant un meilleur résultat.
Tellement mal fagotée sa satire, qu'il suffit de lire les commentaires sur le site Médiapart, pour constater que ses lecteurs assidus approuvent au premier degré les assertions de ce comique manqué (Mais peut être était-ce le but recherché ?).
He oui ! N'est pas Desproges qui veut.

Demander des excuses pour ce lamentable torchon que " j'ai parcouru d'un derrière distrait " serait montrer trop d'importance à la médiocrité.
Monsieur Delarche doit haïr avec suffisamment de force, ce français moyen qu'il a si mal caricaturé, pour l'entraîner dans cette galère sordide.
Qu'il pose donc son béret qu'il n'est pas digne de porter et qu'il mange sa baguette. Les mains occupées il s'empêchera d'écrire.
Parce qu'on ne le voit pas, pour faire amende honorable, avoir le courage de faire le contraire et de manger son béret.

Je suis pas raciste mais...

Je suis pas raciste, loin de là, mais faut que reconnaître qu'il y a des immigrés qui ne font aucun effort pour s'intégrer. Prenez les Pieds-Noirs, par exemple, ça fait quand même plus de cinquante ans que ces gens-là sont arrivés chez nous et ils ne se comportent toujours pas comme des vrais français. Les vieux, ils arrêtent jamais de parler de " comme c'était bien là-bas ". Mais si c'était mieux " là-bas " ils n'ont qu'à y retourner " là-bas ", non mais, et puis quoi encore ?

En plus, ils restent entre eux, ils se mélangent pas ; c'est déjà la troisième génération mais ils mangent toujours pareil : méchoui, couscous et compagnie, ya que ça à manger chez eux. Et je vous parle pas de l'odeur, comme disait Chirac : c'est bien simple, si t'as des voisins Pieds-Noirs qui rachètent la villa d'à-côté, tu le sais tout de suite, parce que ça se met à sentir l'ail, la merguez brûlée et la graisse de mouton rancie. Et en plus ça parle fort et ça crie tout le temps ; les Pieds-Noirs, c'est simple, ils parlent pas le français, ils l'aboient. D'ailleurs quand tu regardes les noms qu'ils portent, t'as vite compris : c'est que du Garcia ou du Fernandez ou des noms encore moins chrétiens. Si c'est des noms français, tout ça, moi je suis la reine d'Angleterre.

Et quand il y a une famille qui débarque dans ton quartier, c'est le début de la fin, pass que y a plu personne d'autre qui voudra te racheter ta maison, avec un voisinage pareil, et petit à petit, ya plu qu'eux, ils colonisent tout, c'est comme ça que ça marche, avec eux. Dans le Midi, c'est bien simple, on ne se sent plus chez nous, ça grouille de partout, parce qu'en plus ces gens-là ça reste à flemmarder dans le sud, hein, le bide étalé au soleil entre le barbecue et la piscine, sans se fouler. Se les rouler en se reproduisant comme des lapins pour toucher les allocs, ils savent faire, mais venir voir ce que c'est que de bosser vraiment à Dunkerque ou à Tourcoing, là, ya plus personne. C'est comme je te le dis.

Je te dis pas qu'ils sont tous comme ça, hein, il y en a des biens, c'est comme partout, il y a des exceptions, mais bon, pris en bloc, c'est quand même racaille et compagnie ; et ils sont vraiment vulgaires, là, tous, avec leur accent grotesque, leurs poils partout et leurs grosses chaînes en or au cou. Et dangereux en plus, tous armés, tous chasseurs, et que je te tire sur tout ce qui bouge. Et ça fait des morts, forcément : il y a en a toujours un qui veut finir le cubi de rosé avant la battue de l'après-midi. S'ils se tuaient qu'entre eux, ce serait encore pas trop grave, mais quand ils commencent à tuer des français innocents avec leurs conneries, là moi je dis " stop ". D'ailleurs, si le gouvernement avait le courage de publier les vraies statistiques ethniques qu'on nous cache, on verrait que derrière un bon paquet d'accidents de chasse, il y a toujours un Pied-Noir bourré dans l'affaire. Je le sais parce que j'ai un cousin qui est dans la gendarmerie qui me l'a dit, mais il y a des consignes venus d'en haut de les laisser tranquille, ces gens-là, et du coup la police ne peut rien faire. Et de toute façon quand ils arrivent à en coincer un, le juge le relâche le lendemain. Ya vraiment trop de laxisme en France.

Le ministre, il paraît qu'il est de Gauche, mais là il a trop raison: à part quelques familles, ils ne veulent pas vraiment s'intégrer. Avec eux, la seule façon de faire c'est de les tenir à l'œil et à la moindre incartade, genre chasse à la bécasse en dehors des périodes d'ouverture, crac, tu fourres toute la smala dans le premier avion pour Oran ou pour Alger. Et après on sera bien plus tranquille chez nous. Non mais !
http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-delarche/171013/je-suis-pas-raciste-mais

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Mis en ligne le 22 octobre 2013

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